Ma chatte est la plus séductrice qui soit, assise sur le
rebord de la fenêtre : elle contemple. C’est son activité préférée, avec le
sommeil. Elle dort avec bonheur, la plus grande partie de la journée, parfois
aussi toute la nuit. Sans rythme prédéfini, elle
peut dormir deux jours entiers, puis rester dehors toute la nuit. Elle garde son mystère, ma belle. Elle se renouvelle sans cesse, façon d'attiser mon désir. Elle contemple la nature au tombé du
jour, parfaitement immobile, ses yeux perdus dans le spectacle de la nature
environnante. Elle me regarde avec la même intensité flottante, ses yeux
enamourés tournés vers moi. J’ai mis du temps à comprendre qu’elle médite. Pour
un humain, ce serait le terme approprié. Pour elle, le verbe adéquat serait "vivre", en respirant et contemplant la nature, paisiblement. On met du
temps, nous, humains, dans une vie, pour revenir à cette simple contemplation.
Elle
me fait sourire, cette chatte, à chaque fois que je la regarde. Je la trouve
infiniment belle, d’une beauté unique qui ne touche que moi à ce point-là. Cela
la rend précieuse à mes yeux, tout comme je le suis pour elle. J’aime quand
elle ferme un peu les yeux, quand je lui dis qu’elle est belle. Sa douceur est
dans son regard, mais aussi dans sa fourrure soyeuse, dans sa démarche souple. Sa
présence est bienfaisante, où qu’elle aille. Je me moque affectueusement de sa
démarche chaloupée, un peu grasse sous le ventre. Elle aime manger, elle se
préfère grasse. Sans doute des restes de sa prime jeunesse de chatte errante,
que j’ai recueillie un jour de Noël, maigre, famélique, malade, et comble de
tout cela : enceinte. Depuis, elle est toute ronde. Ses yeux sont ronds, son visage harmonieux qui n'est pas allongé comme ceux des chats maigres
au poil courts, qui me font penser à des rats. Elle, elle est une princesse
sultane, elle se prélasse sur mon lit en m’attendant, et vient rarement quand
je l’appelle ; elle prend toujours les cinq minutes nécessaires pour venir
quand elle l’a décidé. Elle m’a fait manquer un avion, cet été. Dilemme :
partir sans elle ? Elle a bien fait de me confronter à ce choix. Je crois
que cela aurait signifié que je ne rentrais pas chez moi. Car chez moi, c’est
chez elle, aussi. D’ailleurs, elle a habité en métropole un an, puis est revenu
avec moi dans mon île, retour aux sources pour elle. Je crois qu’elle est bien
n’importe où, pourvu que moi j’y sois bien. Je suis liée à elle, elle est liée
à moi. Bref, on est inter reliées. Elle est parfois un miroir, souvent ma
fille, parfois un simple chat, je ne pourrais trop définir ce qu’elle est en
fait, dans ma vie. Elle est beaucoup, elle m’apporte de la joie, elle me
reflète un amour infini, elle est une compagnonne idéal de silence et d’affection,
parfaite pour la silencieuse que je suis à la maison, qui aime penser, écrire
et créer sans échanger.
Moi aussi, je suis une chatte, je me sens du même peuple qu’eux.
On se comprend d’un coup d’œil, je suis de leur tribu et ils le voient au 1er
coup d’œil. J’aime ronronner dans les bras d’un homme, surtout s’il aime les
chats.
Maouuuuuuuu
EM
For J who loves the cats
who is J ? effectivement tu es aussi mystérieuse qu'un chat
RépondreSupprimerbises pornicaises
Méouuuuuuuuuuuh, mi mia. Maou maou miiiiii !!
RépondreSupprimerMaou, miaou mi ?
Mimi de Mimi
Et le matou reviens Miaouuuuuuuuuuuuuuuuuuuu Maaaaiiiiiiiouuuuuuuu Miou Miou pas Chat Brol
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