Après le rêve de cette nuit,
où je flottais dans une merveilleuse impression de protection, de
tendresse, de complicité, d'amour quoi, avec mon mari (sous les
traits d'un beloved ex), j'ai eu une envie crue d'être dans la
nature.
Cela faisait longtemps que je n'avais
pas senti si profondément combien le couple peut être le lieu sacré
d'une fusion rassurante et excitante, possible seulement quand chacun
sait QUI IL EST.
Les volets du bonheur ! |
Alors cela existe donc, ce type de
relation, qui confère une force inouie et une place légitime où
que l'on se trouve ? Que nous disent nos rêves, quand ils sont
des visions, des révélations ? Ils nous ouvrent un monde, que
l'on n'ose même pas imaginer avec notre esprit...
Craig le pilote m'a proposé de me
faire découvrir San Francisco aujourd'hui. Comme par hasard, au même
moment, Bob le pilote me propose de me faire découvrir la Napa
Valley, le même jour. Oui,je précise que les pilotes de ligne de
cette ville semble irrésistiblement attirés par les jeunes
françaises originales qui écrivent dans les Starbucks, car tous
deux m'ont abordé à deux jours d'éccart. J'aime la spontanéité
américaine.
Mais aujourd'hui, je n'ai pas envie de
parler, ou alors avec quelqu'un qui me connaît bien, suffisemment
pour me laisser mon silence créateur.
Ici, dans ces collines, la vraie
Californie, cette nature luxuriante, et une vieille ferme avec un
moulin, des ruches... je m'installe dans l'herbe, le soleil brille,
et des coccinelles me montent dessus.
Je me sens si tendre et
vulnérable, comme un ourson, que la seule chose qui me fait envie
est l'odeur de l'herbe. Je sens que je rentre en contact avec une
part de moi précieuse, et je ne veux pas la laisser filer... Les
pilotes attendront... L'agitation consumériste de Bisounoursland me
ferait perdre mon inspiration. Envie de rester en moi-même,
tranquille, paisible, car quelque chose d'intense est en train de
prendre forme. I NEED TO MAKE MYSELF MINE. Probably cause am loosing myself in this environnement...
Aujourd'hui, je ne suis qu'à moi. Pas
de sourire forcés, pas d'enthousiasme dans la voix. Rien. Nada. Ici
les femmes paraissent si sûres d'elles, de vrais buldozer (maquillés
et botoxés!) Mon contraire en quelque sorte.
La créativité ça se travaille, ça
se nourrit. Faire le silence intérieur est nécessaire, car. le
bruit brouille les pistes. Un sage indien conseille de ne pas bouger
sa tête sur l'oreiller, au réveil, si l'on veut se souvenir mieux
du rêve.
C'est pareil pour l'inspiration. Elle
est une flamme fragile et vascillante, qui demande de l'attention,
sinon elle s'envole. De l'immobilité, afin qu'elle grandisse, comme
une incubation.
Moi, ces jours-là, je dis que
« j'infuse »... comme le thé...
EM
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