J'aime le charme suranné
des petites villes de province (typiquement Nantua, par exemple), si
désuettes. Installée à la terrasse d'un petit café de Cilaos,
village niché au cœur du massif réunionnais, où je passe une
semaine au ralenti, au rythme local paisible. J'en viens même à
penser que c'est l'heure du thé, et ma cup of tea vient accompagnée
d'une part de délicieux gâteau patate, à l'image des créoles,
généreux (et fort roboratif!). Après le marché avec ma mamie
créole ce matin, je suis passée à l'église Notre Dame des Neiges
pour la messe dominicale, mûe par ma seule curiosité – je suis
une vraie novice - et par mon envie de partage spirituel. Quelle
déception ! Le prêche du prêtre était confondant d'idées
préconçues sur ce qu'il faut faire ou pas pour être un bon
catholique, le tout servi dans un jargon de tournures toutes plus
négatives les unes que les autres. « Il ne faut pas, vous ne
devez pas, pêcheurs, allez à la messe sinon... »
Pas envie de culpabiliser
aujourd'hui, je prends mes cliques et mes claques, j'irai trouver le
seigneur là où il se planque (et je devrais bien y emmener aussi ce
prêtre aux chakras bloqués !)
Je pensais à Jésus, si
seul dans son combat par moments, mais si convaincu, et animé d'un
tel amour et d'une telle tolérance. Les personnes qui nous inspirent
des choses positives sont précieuses. Pourtant, comme il est vite
fait de s'appitoyer sur un accident ayant eu lieu à l'autre bout de
la planète, juste pour le plaisir de plaindre d'autres que soi, et
ça donne le parfait prétexte pour justifier son manque de joie
quotidienne.
A l'instant même, une
dame vient de rentrer mon cœur en or sous mon tee-shirt en me
disant : « Ohlala, il y a plein de voleurs, c'est si vite
arraché !». Imaginer cela dans ce petit village tranquille m'a
fait sourire. Je me suis esquivée, pas envie d'absorber sa peur...
Les gens qui se battent
pour tracer leur chemin, suivant leur seul instinct, sont un modèle
de force, de foi, que j'aime à rencontrer, à lire, à écouter. Je
souhaite moi-même, par la vérité de mes actes, pas l'honnêteté
de mes paroles, par mon courage, ma ténacité, ma foi éternelle
en la vie, par la confiance sans cesse renouvellée que je porte
chaque jour à ma réalisation personnelle, avec la discipline du
petit artisan, par l'amour infini que j'éprouve du fond du cœur
pour les êtres qui m'entourent, pouvoir inspirer d'autres êtres. On
m'a souvent renvoyé que mon enthousiasme est une aide précieuse, et
que j'ai inspiré de nombreuses personnes à se réaliser. En faisant
cela, je conforte moi-même mon propre chemin, et je vis ces échanges
comme des encouragements. Il est nécessaire pour moi aussi d'être
entourée de personnes encourageantes, qui savent m'imprégner de
leur foi quand la mienne est en chute libre (ce qui ne manque pas
d'arriver!).
On œuvre tous pour la
même chose, au final, et on est tous positivement influencé par les
âmes sincères, bienveillantes, généreuses, même si on préfère
les critiquer parfois, quand leur liberté nous remet en question.
Alléluia mes frêres,
paix sur la terre comme au ciel,
JOIE du ciel sur la
TERRE* : ici et maintenant !
Namaste
*les paroles d'un
cantique que j'ai chanté à tue tête pendant la messe, ça me
parlait !
EM
Moi par exemple...tu m'inspires, tu me donnes envie de faire confiance à la vie, quand je la regarde sur le côté..je suis d'accord avec toi, il faut bien s'entourer de gens positives bienveillants et qui cherchents la vie a poumon plein avec une force motrice énorme.
RépondreSupprimerBesitos!
Oui, faisons confiance à la vie, qui nous amene toujours ce qu'il nous faut, pour peu qu'on sache prendre ce qu'il y a de disponible en magasin.
RépondreSupprimerMoi aussi tu m'inspires carino, et tu m'aides à retrouver confiance qd le désespoir m'assaille.