mardi 24 juin 2014

ON A TOUS UN POINT COMMUN... ETRE MORTEL

     Avez vous peur de la mort ?A cette question, Pierre Rabhi répond que : Tout le monde a rendez-vous avec la mort, alors pourquoi gâcher nos jours avec cette appréhension ?
 
     J'ai l'impression que j'ai accepté depuis longtemps qu'elle fasse partie intégrale de la vie, et elle agit surtout en "booster" pour moi, qui me pousse à ce que chaque jour vécu soit bon, fertile, et qu'il ait du sens.
    Un jour où la vie a du sens n'est jamais perdu. Il s'inscrit dans une construction, tout comme un mur se fait avec des pierres posées jour après jour.
    Tant que l'on fait du bien sur terre, la vie est bonne. Tant que l'on aide son prochain, que l'on sème de l'amour et des bonnes paroles, la vie a du sens. Tout ce que l'on donne, on se le donne à soi-même.
Savoir que la vie a une fin, qui peut surgir sans crier gare, plus tôt que ce que l'on ne pensait, cela donne aussi une grande valeur à ce que l'on fait. Des vacances sans fin manquent de cadre et deviennent ennuyeuses... non ?! 
     On a ce point en commun, tous les êtres vivants de la terre, d'être soumis à ce cycle de vie, mort, renaissance. Vous étiez-vous déjà dit que votre collègue, le voisin, le passant dans la rue, Brad Pit, votre médecin, TOUS, sont soumis à cette même réalité ? Que tous vont mourir... quand ? comment ? Peu importe... nous partageons ça. Cela rapproche tout de suite, n'est-ce pas ? et nous fait relativiser et remettre les priorités en bon ordre. Voir nos points communs, quand ils sont aussi profonds, permet de se sentir en union. Voir la faiblesse de l'autre désamorce tout jugement de valeur.
                                                                                                                                                      EM

mardi 17 juin 2014

La parole et le bienfait du silence

La parole est d'argent, le silence est d'or, dit le dicton.
Les gens parlent trop, non ?! Peuvent-ils se taire et apprécier le silence, parfois ? Au bureau lors de la pause, lors d'une randonnée dans la montagne... Pourquoi ce besoin de parler sans cesse ? Ecoutent-ils l'autre, et surtout, s'écoutent-ils vraiment ?
Pourtant, entrer en silence, c'est entrer avec son noyau profond. En effet, le silence choisi ( et pas celui qui dans lequel se bloque le timide ou celui qui n'estime pas sa parole) permet de laisser se déposer toutes ses impuretés intérieures (pensées, jugements, croyances, bêtises, influences), de les laisser décanter, afin de parvenir à la clarté, tout au fond de soi. Ces moments-là sont précieux, car ils sont connexions à soi-même et permettent la connaissance de soi, et de se sonder, afin de continuer à avancer dans la bonne direction.
Celui qui n'a rien à dire, doit en quelque sorte démontrer aux autres qu'il existe par sa parole et sa présence bruyante. Alors il parle, raconte, explique, sans fin, sans pause ni silences. Mais s'il le fait, c'est surtout car il a peur aussi de sa propre vacuité. Tandis que celui qui est en accord avec lui même, en harmonie, n'éprouve pas ce besoin de parler : il se sent vivant même s'il ne se raconte pas.
Trop souvent, dans notre société "hyperactive", on rencontre des gens que le calme rend anxieux ( "je m'embête, ça me stresse", et qui planifient chaque journée à la minute près, ou comblent chaque moment "vide" par l' IPhone, la tablette, des jeux, le bavardages, les courses, la TV etc... Ceci afin d'éviter de se retrouver face à leurs peurs ou leurs vraies envies, ou leur vrai vide intérieur. C'est une fuite en avant.
A quoi sert de raconter chaque évènements de sa journée ou son emploi du temps, si c'est creux ? Je ne connaîtrais pas mieux quelqu'un, même s'il me raconte par le menu le déroulement de ses journées, sans la moindre expression vraie de ses sentiments, de ce qu'il ressent au fond de lui. Idem dans un courrier : mieux vaut deux lignes vraies et sincères, que deux pages d'énumérations des lieux et des gens vus, sans autre but en fait, que d'être dit. Respectons la parole, ne l'utilisons pas à tort et à travers. Même pour la parole et la communication, la société nous a rendu consuméristes ! Je suis pour  pour une communication efficace et profonde, raisonnée, tempérée. J'aime tant le silence, comme j'aime tant partager vraiment avec quelqu'un, parfois, par le biais d'un lire, c'est vrai aussi. L'autre y livre parfois la quintessence de ce qu'il est, et cette mine nous transcende et nous fait gagner un temps précieux dans la compréhension de la vie.  Il ne s'agit pas forcément de propos philosophiques, mais d'une vérité exprimée à l'instant T, quelque chose qui fait sens, soudain, entre des êtres.
La vérité est au fond de toi, tout au fond, là où le silence règne, derrière le brouhaha des pensées, où tu dois tendre l'oreille pour capter les bruissements de ton être.
Bises
                                                                                                                                                             EM