samedi 26 octobre 2013

L'HISTOIRE D'ALI (Part.19)

   Deux semaines passèrent, durant lesquelles Ali répéta la chanson en anglais que Simone leur avait envoyé. Ali devait chanter sur les "I don't know", un ton au-dessus d'elle, et quand il rejoint Simone et Xavier pour leur dernier concert dans le Nord, la balance fut exécrable.

To speak your truth's
what U have to do.
To know yourself
Helps to live better

I don't know
who U are.
Give me more
open your heart.

Our souls
match perfectly.
why not
go on deeply ?

I don't know
I never did.
U know me
not completely

If U could
start with a smile
All your life
will be so nice

I don't know
who I am
But I want to
take a chance

So poor my love
that never breathe,
remember me,
we are soulmates

I know that :
Love is in the air.

"Franchement, si je peux speak my truth, leur lâcha-t-elle, notre morceau est nul ce soir. " Ils allèrent boire un verre avant le concert, et la gaieté revint doucement. Ils n'avaient pas envie d'arrêter de jouer ensemble, et même si aucun ne l'évoquait, l'idée de terminer ce soir les angoissait. Ils espéraient tous donner le meilleur d'eux-même pour cet ultime concert. 

Les premières chansons furent un peu tièdes, comme manquant d'entrain, puis soudainement, comme si une force commune les unissait, ils se mirent au diapason, et les impros furent brillantes. Inspirées. Ils terminèrent par Speak the truth, et la salle leur fit un petit triomphe (somme toute relatif si l'on considère qu'il s'agissait d'une péniche et non d'un zénith). Au moment où ils allèrent se poser sur les banquettes qui leur étaient réservées pour boire et manger, un homme s'assit en face d'eux.
" Rémi Bertrand. Je produis des groupes de jazz. J'ai été bluffé ce soir. J'aime votre univers. Simone, j'aimerais vous voir dès que possible à mon bureau avec vos démos". 
Ils se regardèrent tous trois fort surpris. 
" Pfff, n'importe quoi ! C'est vrai, ça, que vous êtes producteur ? lui demanda-t-elle d'un air mutin
  - Aussi vrai que ma maison de disque s'appelle Label Jazz Production, et que nous allons vous signer si vous répondez à nos exigences studio".

   Ils discutèrent jusqu'à tard dans la nuit, car Xavier avait plusieurs titres sur son MP3, et le producteur avait  l'air enthousiaste. Il leur donna un RDV pour la semaine suivante à Paris.

   Tous les trois fêtèrent la nouvelle inattendue toute la nuit au Champagne, Simone répétant à chaque fois qu'elle trinquait : " Quand ça sera signé, là oui, on pourra se réjouir totalement !"
En attendant, ils étaient heureux rien, que d'avoir eu un retour positif par un professionnel, et comptaient bien profiter de l'occasion pour se réjouir. Ali vit Xavier embrasser Simone, alors qu'ils dansaient. Il ressentit un léger pincement au coeur, se demandant bien pourquoi. 


                                                                                                                                                     EM

jeudi 24 octobre 2013

COMMENT FAIRE DES CHEFS-D'OEUVRE AVEC DES MEUBLES DE RECUP'

    Ayant récupéré des meubles aux encombrants (une fois par mois, les gens mettent leurs choses inutilisées sur le trottoir. C'était la semaine de mon emménagement, aussi, j'ai fait mon marché :
2 fauteuils en rotins de jardin, je pense refaire les coussins en tissus africain
une chaise haute en bois pour bébé, ancienne, trop belle, le paillage est abîmé
Une étagère de bureau
Un fauteuil en sky rouge très 70ies...

L'étagère :
                                   

Elle est en bois brut. Je la recouvre de papier cadeau rouge à pois blanc (1.60€ au bazar du village), avec de la colle à bois (1.50€ à la quincaillerie magique du village). Un rouleau m'a suffit, j'ai fait pas mal de petites découpes.Cela pourrait être plus précis, mais honnêtement, j'ai déjà passé 1 heure et demi à la couvrir.




    Je passe une couche de vernis incolore pour meubles, qui jaunit légèrement le tout, donnant un bon aspect vieillot à ma petite merveille. J'adore !

Tadam !

                                                    


     La chaise haute : j'ai arraché la paille, en priant pour réussir à refaire quelque chose de correct, sachant que je n'ai pas de CAP rempailleuse (je compte sur mes racines paysannes pour que le savoir ancestral remonte de façon instinctive). Deux couches de peinture turquoise (j'ai récupéré le pot de glycéro bleu et de vernis qui traînaient depuis des lustres chez un ami), je laisse sécher, et grâce aux deux cordes à linge vert et bleu vifs en plastique (1.80€ chaque, de 20m), je refais un tressage pour l'assise.



Le tressage est à venir, si quelqu'un a des conseils, je suis preneuse !

                                                                                                                                                   EM

lundi 21 octobre 2013

ALLER A L'ESSENTIEL

    Consacrez-vous assez de temps aux choses importantes pour vous ?
On peut facilement passer à côté de ce qui nous plaît vraiment dans cette vie, par obligation (travail, famille, patrie), et bien souvent aussi par paresse, ou par fatigue (plus d'énergie disponible).
  Je pense à une amie qui vit comme un calvaire le fait de laisser le soin à une autre dame qu'elle de s'occuper de ses deux petits, pour aller gagner de quoi la payer. Et qui serait surtout bien plus heureuse de profiter à fond de son rôle de maman, si capital. Alors, qu'est-ce qui est important pour vous ?
  Laisser du temps aux gens, c'est leur permettre d'être heureux, tout simplement. Et ça, c'est plutôt dangereux en terme de rendement. Les gens heureux sont tolérants, peu consuméristes, non-conventionnels, en bref, ils font chier le monde ! Mais qui sont donc ces gens prétendument heureux ? N'ont-ils point des impôts à payer, comme tout le monde ? Peu importe, une personne heureuse, c'est une personne qui sait qui elle est. Comme elle a appris à bien se connaître, elle sait ce qui est bon pour elle. Et ce n'est pas parce que la pub dit qu'avec un yaourt Chambourcy (en espérant qu'ils existent toujours), elle aurait des extases sans fin qu'elle va en manger, ou parce que son voisin a fait construire qu'elle pense obligatoirement qu'elle a raté sa vie si elle ne fait pas de même.



   Moi qui reviens de très loin cet été (j'aurais fait trois fois le tour du globe que je n'aurais guère pu aller aussi profond, ou aussi bas, c'est selon), je peux affirmer une chose avec certitude : pour être heureuse, j'ai besoin de certaines choses basiques, qui me permettent d'avoir un équilibre. Mes besoins sont simples, mais attention, je suis très sélective. Je sais sans faille ce qui me permet d'établir mon bonheur. Me sentir utile et faire les choses que j'aime faire. Côtoyer les gens avec qui je suis en connexion profonde. Et surtout : vivre dans un lieu qui me plaît, dans la nature, où je me sente chez moi, et où j'ai envie de construire. Je garde une certaine fragilité quant au lieu d'accueil, du fait de mon vécu familial, mais finalement, ce besoin de sécurité est primordial et légitime chez la plupart d'entre nous. Je suis paradoxalement une insatiable curieuse, qui aime découvrir de nouvelles contrées, si possible le plus loin possible des chemins battus. L'aventure me plaît, d'autant plus quand j'ai mon lieu à moi qui me sert de tremplin. Genre : "vas y ma chérie, n'aie pas peur, tu reviens à la maison quand tu veux, il y aura toujours une place pour toi, tu es la bienvenue."

    J'ai envie de consacrer du temps à ce qui est important. Les gens que j'aime, j'ai envie de les voir souvent. Ecrire est mon souffle, j'aime laisser infuser mes idées, tranquillement, sans penser à rien, ni rien faire. Pour cela je me préserve, dans ma jolie maison, en observant les montagnes. J'aime le silence, il me permet d'entendre à l'intérieur de moi. Qu'est-ce qu'on peut vite se perdre à courir partout pour des trucs qui n'ont pas tellement d'importance ! Alors dans ma quête d'essentiel, j'essaie de me concentrer. C'est une vraie volonté de ne pas se laisser polluer par toutes les tentations que la société nous offre. L'abondance est telle que l'on s'y perd vite, non ?! Supermarché. Facebook. Paperasses administratives. Sans fin.... et l'on arrive vite à la fin de la semaine, du mois, de l'année, de sa vie... sans avoir fait les quelques trucs qui nous tiennent vraiment à coeur. J'ai remarqué que la meilleure méthode consiste en ceci : commencer sa journée par la chose importante, plutôt que de la garder pour le soir, permet d'avoir la certitude de ne point remettre à plus tard, et de bien démarrer sa journée, en se sentant en phase et efficace.

                                                                                                                                                      EM

    

Whoopies choco banane - Gluten Free

Vous avez envie d'être à la mode ? Alors au placard les muffins, vive les Whoopies (à La Réunion on a toujours un train de retard, on prend not' temps), ces petits gâteaux fourrés à la crème, que l'on décline à l'infini.



Ingrédients biscuit :
100 g de farine de riz complet
40g de beurre salé
un oeuf
un trait de lait de soja
50 g de chocolat noir à 85%
50g de sucre de canne


Mélanger le tout et faire cuire 20 min dans de petits moules à muffins, pas trop hauts. Ou des caissettes en papier.

Ingrédients crème :
3 bananes mûres
gingembre frais râpé
vanille Bourbon
un jus de citron
2 cuillères de sucre
30g de beurre

Faire compoter le tout 15 min, puis ajouter le beurre et cuire encore 5 min.

Une fois que TOUT est froid, couper les biscuits dans la largeur, et fourrez les généreusement de crème de bananes.
C'est divin.


                                                                                                                                                         EM

vendredi 11 octobre 2013

L'HISTOIRE D'ALI (Part.18)

    Le lundi, Ali s'installa à son bureau avec un peu de retard. Son collègue immédiat, Jean-Pierre, le dévisagea avec insistance, en soupirant. Ali se dit qu'il était fatigué, sans doute. Quand ils se levèrent pour aller à la réunion du lundi matin, Ali vit bien les gestes exaspérés de son collègue pour se saisir des dossiers sur son bureau. Une fois installés, Jean-Pierre lâcha devant les quatre autres collaborateurs : "On a des choses à se dire, ce matin, et notamment sur Ali". 
   Celui-ci en prit pour son grade. Son attitude était soit disant irrespectueuse, disait Jean-Pierre, et à chaque fois qu'Ali tentait de répondre, ce dernier lui lâchait : "Apprends à écouter." Au final, la réunion dura deux heures, et les seules choses concrètes qui furent reprochées à Ali furent d'avoir laissé les dossiers en cours dans son casier plutôt que sur le bureau. "La grande affaire, bande de crétins", se répétait-il en se mordant les lèvres.
      Après cette journée aussi ridicule que pénible, Ali arriva chez lui au moment où son téléphone sonnait. C'était son père, il laissa tourner le répondeur. "C'est la 3ème fois que j'appelle, t'es jamais là ou quoi ?! Tu pourrais quand même me rappeler, je suis ton père je te rappelle."
      Ali s'écroula sur le canapé. "Vive la technologie" songea-t-il en scrutant le répondeur. "En même temps, si je n'avais pas de téléphone, je n'aurais pas ces emmerdements. Le versant négatif de la technologie contient en germe sa solution. La vie est bien faite."  
   Il avait reçu un mail dans l'après-midi de Simone, annulant le concert du WE prochain, pour cause d'incident technique dans la salle en question. "Y'a des jours où tout merde... "  Il se redressa et décida de travailler la mélodie qu'il avait composé dans le train, et d'ajuster les paroles. Sa voie était ténue. Il n'avait jamais chanté. Grand dieu, il bafouillait, se grattait la gorge, et se sentait plus Etienne Daho enroué en train de muer que Pavarotti. Mais après une bière, quelques cigarettes, et deux heures de dérouillage des doigts et de la voix, il se surprit à prendre un plaisir inouï. Presque autant que sur scène, c'était dire ! Il décida de jouer tous les jours de la semaine. Il envoya même un message à Christophe, son ancien professeur de guitare, où se sentant en verve, il lui annonça qu'il préparait des titres pour un album. Rien que ça, songea-t-il en souriant. Et puis merde, et pourquoi pas, après tout ? Qu'est ce que ça change, que je m'éclate ? ça enlève quelque chose à quelqu'un ? Nan. Moi, ça m'apporte beaucoup, et puis peut-être que ça peut apporter quelque chose à d'autres, qui sait ?!
    Il sourit en recevant la réponse de Christophe : " RDV jeudi pour une répèt' ensemble". Aussi simple que ça. Journée de merde qui finit bien, pensa-t-il en se glissant dans son lit, prêt à sombrer dans un sommeil réparateur. Apaisé. Sans doutes et questions.... de toute façon, il dormait déjà du sommeil du juste...

                                                                                                                                                           EM

mercredi 9 octobre 2013

L'HISTOIRE D'ALI (Part.17)

     Il avait encore une heure avant d'arriver à Lille. Il aimait ces longs trajets en train, où il n'avait rien d'autre à faire que de penser, de regarder le paysage, et d'être immobile. Immobile en mouvement, pensa-t-il : le comble du paradoxe. Etre transporté. Se laisser transporter. 

   Il songea qu'il parlait peu avec Simone, elle lui semblait un peu trop brute de décoffrage, un peu trop spontanée et décidée. Sa folie créative lui faisait peur, elle ne semblait avoir peur de rien, et surtout pas du ridicule. Ali n'avait jamais osé être ainsi, et il l'enviait. Elle paraissait si sûre d'elle. Quand elle n'aimait pas quelque chose, elle le disait. "ça coûte rien de d'mander" était un titre d'une de ses chansons, sur un air cabaret, qui résumait bien sa façon d'être, pour Ali. Elle l'inspirait, finalement, et il n'y avait bien qu'entre extra terrestres qu'ils pouvaient se comprendre. Ali réalisait qu'il n'avait jamais été compris par son milieu, et que ça avait été sa norme, depuis longtemps. Alors il s'était habitué aux rebuffades de toutes sortes, sans penser une seconde qu'une autre voie était possible. Comment envisager quelque chose, quand on ne connait pas cette chose en question ? A Châlon, entre les ordres de son père et la docilité de sa mère fantôme, les coups de son frère et les moqueries de ses camarades quand ils le voyait avec son étui à guitare alors qu'eux ne juraient que par la play-station, Ali avait grandi en passant entre les balles. Il s'était adapté un peu à tout et à tous, cherchant juste à survivre et à manger, sans demander rien de plus. Un peu de joie et de rigolades, sans nul doute il en avait eu, de brefs instants de liberté volée, qui lui avait parue magnifique. Il ne s'était jamais plaint, comme beaucoup de victimes, de faibles, appartenant à la majorité silencieuse, de celles des bons et des justes, qui ne sauraient nuire même à une araignée. Il en avait juste assez de se nuire à lui-même en n'empruntant pas la voie qui lui était destinée. Il la connaissait au fond de lui, cette voie. Il savait mieux que quiconque ce qui le rendait vivant. Mieux que la conseillère d'orientation au lycée, qui l'avait dirigé vers ce BTS, qui l'avait mené chez cet assureur au nom de guerrier grec (ou de déodorant pour homme bon marché, se plaisait-il à penser).

   Il se mit à griffonner quelques paroles qui lui vinrent à l'esprit, en fredonnant une mélodie.

Moi j'assure, y'a pas de lézard
Avec moi, aucun souci
Rien n'est laissé au hasard
C'est l'agent qui vous le dit

REFRAIN
Agent... d'assurance
Assurer, c'est mon  métier
Agent... d'assurance
J'assure même sans y penser

Je rassure, c'est mon métier,
Pas de défaillance à dénoter
Les bijoux, les biens de famille
Les voitures, et même les vieilles guenilles

Tout est bon, à assurer
Faut rien laisser de côté
L'argenterie de belle maman
Sans oublier ses diamants

REFRAIN

Les tableaux, mais pas les faux
Même votre vie, je vous le dis
Assurez-la, on sait jamais
La mort est si vite arrivée



    Il s'arrêta car le train venait de stopper : il était arrivé. Il sauta sur le quai et se dirigea vers le hall. Une tête blonde coiffée d'un béret vert pomme lui sauta dessus : "Surprise !" lui jeta Simone, avant de lui prendre le bras et de l'emmener vers le camion.
" Ce soir, c'est spécial, on joue dans une salle un peu plus grande, et comme on n'a peu de temps pour la balance, on s'y rend de suite et après, on va trinquer !
  - Super", répondit Ali, abasourdi par la tornade qui s'abattait sur lui. Il se sentait si heureux qu'il n'osait trop se réjouir. C'était peut-être un rêve, la claque allait arriver à un moment ou à un autre, la vie n'était jamais aussi sympa.

   Ils firent la balance tous les trois, avec Xavier le contre bassiste, et quand ils furent bien calés, ils  se rendirent dans le bar attenant. Xavier commanda une bouteille de Champagne : "C'est l'anniversaire de Madame, ce soir !" lança-t-il en ouvrant la bouteille. Simone fêtait ses 31 printemps. Ali se sentit désolé de ne pas avoir été au courant, et se rendit chez le fleuriste plus haut dans la rue, d'où il revint avec un bouquet de roses. Sa galanterie était toute naturelle, et Simone apprécia le geste. "C'est ton jour, Simone, tu as le droit de faire trois voeux", lui dit-il. Elle sembla encore plus contente de ce cadeau-là. "Tu promets qu'ils vont se réaliser ? lui demanda-t-elle. "Je te l'ASSURE ! et je suis assureur, je te le rappelle." La soirée commença dans les rires, et la douce euphorie du Champagne les gagnant, leur concert fut le meilleur depuis leurs débuts ensemble. La connexion passait divinement entre eux ce soir-là, les solos d'impro coulaient avec grâce, et Simone fut plus radieuse que jamais, la voix mutine et les commentaires hilarants. 
Le concert se termina sur un Happy Birthday, en guise de dernière chanson, que le public reprit avec chaleur.
Ali se coucha avec un sourire de roi, les pieds posés sur l'étui de sa guitare fétiche. Satisfait.
                                                                                                                                                     EM



lundi 7 octobre 2013

Je suis mon propre mètre étalon ou LA VALEUR DE L'EXPERIENCE'

   Tout vient à point qui sait attendre.
Oui, certes. Mais jusqu'à quel point faut-il attendre ?
Ma mesure de référence se base sur mon expérience, ni plus ni moins. Quand je pense : "Ah, j'en étais SURE !"  après que quelque chose de prévisible se soit passé... c'est parce qu'une expérience similaire a déjà donné la même conclusion. C'est d'une logique mathématique implacable : si je fais ça, il en résulte ça.

    Oui, mais la vie est évolutive, et ce qui était vrai hier ne l'est plus forcément aujourd'hui. Certes. Toutefois, je peux dire certaines choses avec certitude. Des incontournables que j'enregistre comme non-négociables et qui resteront vrais toute ma vie. Je n'aime pas la fumée de clope, ça me rend malade. J'aime les chats. La nature me ressource. Me baigner dans la mer me lave de tout. Ecouter du jazz me met en joie. Ainsi, rester dans une voiture enfumée a 100% de chance de me rendre malade. Il y a des probabilités moindres pour des faits que je maîtrise moins, car je les ai moins expérimenté. Plus je connais, plus je maîtrise mes choix. Connais toi toi-même, la clé de la LIBERTE !

    Dans une relation humaine, amoureuse, il y a un facteur qui s'ajoute, et qui diminue par deux la probabilité : le facteur AUTRE. Oui, l'autre pense autrement, agit, mange, respire autrement.
Les livres best seller - meilleures ventes - en développement personnel, sont ceux qui donnent des cadres rigides à de l'humain, à du sentiment, qui lui, l'est nettement moins. Cela rassure, tout simplement. Ainsi, si David ne rappelle pas, c'est parce que les hommes sont moins attachés que les femmes au téléphone (ou qu'ils sont allergiques à la matière plastique du téléphone). Ou alors que les femmes ont besoin de sécurité et que les hommes, pas du tout. etc etc... Bêtises, qui ne font qu'accroître le sentiment de fossé entre les êtres. Les hommes seraient comme ci, et les femmes, comme ça. Moi, je crois que le facteur à prendre en compte, est celui de la relation amoureuse, qui change la donne. Je veux dire, un couple d'homo a autant de disputes et de dissension qu'un couple hétéro, et ils se reconnaissent tout autant dans Mars et Vénus que tout un chacun. Donc le problème est ailleurs.

   Je sais parfois des choses intuitivement avant qu'elles n'arrivent. Je me fais des films aussi. J'essaie de stopper toute hallucination en revenant au présent, au concret. En me confrontant avec la réalité, avec ce qui est, et pas ce que j'aimerais qui soit. Très différent. Par exemple, ce garçon que je trouve très mignon : certes, il m'envoie pas mal de messages, il m'appelle souvent... mais... j'ai des réticences... quelque chose me dit qu'il n'est pas... assez prévenant pour moi. Ou alors est-ce moi qui ai peur ? Non, là je m'auto-convaincs. Je n'ai pas peur, j'ai juste pas envie d'avoir mal. Pourquoi aurais-je mal ? Et bien parce qu'il me plaît bien, et que j'ai certaines attentes légitimes... je ne suis pas sûre d'aller au RDV.
    
   Mais finalement, je m'en fiche, car la vie est belle à vivre quand on ose, qu'on expérimente.
Oser.
Ose.
Fais
Vas
Tu ne risques pas grand chose.
Tu n'as pas non plus tout à gagner ( ça, c'est ce qu'on se dit quand on est déjà dans la merde).
En fait, il n'y a rien à gagner... juste de la vie à vivre !

                                                                                                                                   Bon provecho
                                                                                                                                               EM
PS : Je reviens du RDV... beaucoup de choses à dire... suite au prochain épisode.