lundi 14 avril 2014

JE CROIS QUE JE CROIS

   Quand on se sent perdu, on a tendance à se laisser embourber dans notre mental. Il nous emmène loin (en bas, en général), et pour peu que l'on soit fatigué et/ou maussade, fâché, triste, excité, etc... et bien l'on peut vite perdre les pédales. On demande alors conseil aux amis, qui ne savent pas toujours nous aider, ou alors nous allons voir un thérapeute, qui va se faire une petite joie de nous faire développer et re re développer les arcanes du soucis en question. Mais la question est : dois-je en parler ? En parler encore ? Quelle est la solution pour me sentir mieux ?


                                                

    Si se perdre dans les méandres du mental est un des écueils possibles de la pensée occidentale, c'est parce que l'on a perdu de vue l'ancrage spirituel qu'apportait la pratique inspirée de la religion. L'entraînement de la pensée fait merveille dans les sciences, les arts, les ouvrages de réflexion, mais beaucoup moins en matière d'émotions humaines. Pour avoir la clarté sur un point, il est évident qu'en parler peut aider, mais y penser sans cesse, c'est prouvé, ça fait l'empirerait plutôt.

   Quand on est  désemparé, perdu dans l'angoisse, que l'on doute de soi, que la vie-même nous semble sans attraits, raccrochons-nous à l'essentiel. Les textes sacrés ont fait leur preuve depuis des siècles, ce n'est pas un hasard si leur enseignement perdure. Ouvrez la Bible et lisez un passage au hasard, vous verrez si cela ne vous parle pas aux tréfonds de vous... Je crois que lorsque l'on se sent très mal, le plus simple (et pas le plus facile) est de se tourner vers une parole apaisante, qui enseigne des préceptes simples, raccrochant l'humain au sens de la vie.  Quand nous perdons notre chemin, nous pouvons compter sur Dieu et sa parole ( dans les écrits qui nous touchent selon notre sensibilité : religieux, spirituels, philosophiques, etc..), pour nous aider à le retrouver.



Je crois 
Oui, je crois.
J'ai la foi. Aussi longtemps que je serais en vie, elle ne me quittera jamais. 
Cela me donne une force infinie, qui fait que je me sens bien, forte, à ma place, sans doutes paralysants. Quand je stoppe ma routine spirituelle, l'effet s'arrête aussi, et mon humeur s'en ressent aussitôt.
S'imprégner de paroles sages est une discipline bénéfique, et pas un jour ne devrait passer sans que l'on ne lise quelques lignes bienfaisantes pour notre esprit. Comme on prend le temps de se laver les dents, lire quelques lignes d'un texte sacré chaque matin, met la journée sous des auspices favorables. 

Finalement, rien d'impossible à celui qui a la foi. 
                                                                         Foi d'Em.



vendredi 4 avril 2014

PAROLE TAOISTE APAISANTE, QUOI QU'IL ADVIENNE

"Je bois mon thé, je mange mon riz. Je passe le temps comme il vient, admirant le torrent qui coule plus bas et regardant là-haut les montagnes. Ah que de liberté, que de paix !" Paroles d'un taoïste

 chrétien ( taoïste ?) de Cluny


Lire cette phrase m'apaise et me donne un sentiment d'immortalité, d'intemporalité... Toute ambition, toute tristesse, toute anxiété, toute insatisfaction disparaît face à la beauté de la nature, quand on arrive à la voir. Et c'est vrai que quand je jette un oeil sur le Dimitile, de ma fenêtre, je sens que quelque chose de plus grand que moi veille sur moi. Voir cette montagne chaque jour quand je me lève est une bénédiction, cela m'élève l'âme. Je me vois gravissant le sommet. Toutes les guerres et les luttes humaines, les quêtes et les vindictes reviennent toujours à la même chose au final : une envie de se sentir heureux, de se sentir vivant. 

J'aime beaucoup cette idée de se satisfaire de choses simples et vraies, à tout âge de la vie, et voue de l'admiration aux vieilles gens qui poursuivent leur oeuvre et vivent leur quotidien comme si la vie ne finissait jamais. Ils m'inspirent. 
Je me vois très bien en vieille femme plutôt mince et sèche, vive encore, à écrire des essais et planter des laitues, apaisée des tourments que la vie m'a donné, juste là pour grapiller encore et profiter de chaque instant de joie qui existe.

Des vieilles pierres de Bourgogne, aussi immuables que le temps et la vie
En fait, je n'ai pas besoin d'attendre d'être vieille, me direz vous. Certes, mais je sens encore la tension de ma volonté, de mes passions qui m'emportent, de vieux bagages qui remontent à ma mémoire parfois avec de la culpabilité. Et mes envies de réalisations non encore assouvies (et que je pense devoir réaliser), qui me motivent, et qui parfois me plombent, me plongeant dans l'insatisfaction. Vieille, j'ignorerai même jusqu'à la signification de ce mot : culpabilité. Je vivrai encore plus selon mes règles, et n'aurais plus aucun scrupule à me détacher de ce qui ne me convient pas. 

Cette phrase taoïste est si apaisante dans ces temps de compétition, où tout est donné à voir, où tout est commenté, rendu public, où le sens de la vie même semble se résumer à la célébrité ou à la fortune... Elle remet les choses à leur juste place, et montre que se satisfaire de l'essentiel, dans la joie, est la clé du bonheur.
         
                                                                                                                                                             EM

FENG SHUI OU L'ART DE L'ESSENTIEL DANS UNE MAISON

De quoi avons-nous besoin pour vivre ? Au quotidien, fortuné ou pas, nos besoins vitaux restent les mêmes. 
Dormir, cuisiner, manger, se réfugier loin du chaos du monde, se reposer, partager des moments avec nos proches, se laver, s'habiller, lire, faire de la musique, s'adonner à sa passion... en bref, c'est un espace protégé où l'on peut être soi sans crainte d'être dérangé. C'est dire si c'est important d'avoir un coin à soi.
A quoi bon s'encombrer de multiples bibelots qui prennent la poussière, de souvenirs anciens qui nous raccrochent trop au passé et nous distraient du moment présent, de meubles encombrants qui nous alourdissent, de centaines de CD, livres, photos, menus objets inutiles que l'on garde "au cas où" ?

Notre intérieur se doit de refléter ce que l'on aime dans la vie, en sélectionnant rigoureusement toute chose qui y pénètre. En effet, tout comme votre corps ne se laisse pas pénétrer par n'importe quoi ( ou n'importe qui ), il est bon de préserver votre intérieur de toute intrusion négative. Il est préférable que votre intérieur soit conforme à vos souhaits de vie. Ainsi, une amatrice de cuisine aura soin d'avoir un espace pratique pour cuisiner, avec peu de matériel, mais de qualité, un plan de travail toujours dégagé, des placards rangés, un garde-manger bien approvisionné, afin de ne pas perdre de temps. S'il faut monter sur une chaise pour attraper une casserole, oubliez, c'est que cet objet soit n'a pas trouvé sa place, soit qu'il est inutile. Dans une maison, le but du Feng Shui est de se SIMPLIFIER la vie. Pas de gestes superflus, tout est pensé pour réduire l'encombrement et les mouvements en trop, afin de favoriser une bonne circulation d'énergie ( de QI) dans votre espace. Une maison où l'on se sent bien, en français ! Cela demande de savoir exactement ce que l'on veut faire dans chaque pièce, et de quelle manière. Une sorte d'étude préalable avant de remplir l'espace de meubles et de choses, en quelque sorte, est nécessaire. 


Le fait d'avoir déménagé plusieurs fois pour l'autre bout de la planète, m'a appris à voyager léger dans cette vie. Je réalise qu'il n'y a finalement que très peu de choses auxquelles je tiens vraiment. On peut facilement considérer que frigo, éléctro-ménager, placards, vaisselle, TV, ordis, étagères, tables... sont interchangeables.... Allez, honnêtement, à moins de s'accrocher mordicus à " sa " machine à laver ou à son canapé en cuir, cela nous coûte bien  moins au final de les considérer comme des "utilitaires remplaçables " que comme des parties de nous. De se détacher un peu, en somme. J'épure totalement mon intérieur, afin de passer le moins de temps possible à nettoyer, réparer ou maintenir une foultitudes d'appareils. J'ai envie de réduire mes possessions afin d'être et de VIVRE plus ! Ecrire est une de mes activités fétiches, je n'ai besoin pour cela que d'un carnet et d'un stylo, puis de mon ordinateur. Je me mets au calme dans le jardin, sur des coussins dans l'herbe. Je n'ai plus de livres, car je les ai tous vendus il y a un an, sauf mes 10 essentiels, et bien, cela me suffit amplement. Cela m'évite une bibliothèque encombrée dans le salon. 

Se débarrasser du vieux, cassé, inutile, laid permet de libérer de la place dans sa vie, de l'alléger, comme pour son corps quand on perd du poids et que l'on se remet en forme. On se sent mieux, avec plus d'énergie, plus vivant, quoi !
Des objets laids, que nous n'aimons pas ou n'utilisons pas, sont aussi négatifs pour notre santé que la pollution sonore ou de mauvais aliments. 
Une maison saine, c'est une maison qui respire. Aérée, lumineuse, rangée, agencée avec goût et simplicité. 
A l'image de la vie que l'on souhaite !

Bon tri et rangement ! 
MORE IS LESS 

                                                                                                                                                             EM

jeudi 3 avril 2014

FLAPJACKS MUESLI CITRON GLUTEN FREE

      Voici des palets diététiques délicieux, concentrés en zestes de citrons ( la partie la plus active de la plante, votre foie vous dira merci), peu sucrés, sans graisse animale, en bref : la parfaite combinaison pour démarrer la journée. Une alternative saine à la sempiternelle tartine beurre/confiture, parfois très mal tolérée, et bien peu diététique. La version Gluten Free est disponible.



Ingrédients :
Flocons d'avoine ( 100g)( les remplacer par des flocons de riz pour les intolérants au gluten)
Flocons de riz complet ( 100g)
Farine de riz ( 50g)
Poudre d'amande fraîchement moulue ( 100g)
1 oeuf
1 briquette de crème de soja bio
Jus + zestes de 2 citrons
1 à 3 cuillères de miel selon les goûts
10 abricots secs bio coupés en petits morceaux



Mélangez tous les ingrédients ( logiquement un juste équilibre en secs et humides), qui formeront une pâte compacte, facile toutefois à étaler et aplatir dans un grand moule rectangulaire en verre ( ou terre), type plat à lasagnes.
Laisser cuire 50 min à four très doux ( 150° maxi).
Coupez-les en carrés et laissez sécher une journée avant de les mettre dans un bocal ou une boîte. Vous aurez des petits déjeuners prêts pour plusieurs jours. Ils se conservent jusqu'à 10 jours. Idéal pour les raiders ou coureurs.

                                                                                                                                                             EM

mercredi 2 avril 2014

Jimmy P. ou La psychothérapie d'un indien des Plaines et réflexions sur la psychanalyse

      Excellent dernier film d'Arnaud Desplechin, sorti en 2013, loin des univers franco-français universitaires auxquels il nous avait habitués, l'action se passant aux Etats-Unis après la seconde guerre mondiale. Il a quand même gardé son acteur fétiche, Mathieu Amalric, dans le rôle de Georges Devereux, ethnologue français, psychanalysant Jimmy Picard, un indien Blackfoot, qui semblerait avoir gardé des séquelles d'un accident de guerre, l'handicapant de migraines insupportables. Sauf qu'au fil de cette conversation ininterrompue entre les deux hommes, l'histoire intime de Jimmy va émerger, le libérant peu à peu des filets dans lesquels elle le retenait prisonnier sans qu'il le sache. Quel espoir intense nous submerge, à suivre les progrès mutuels de ces deux hommes, qui finalement deviennent amis. L'Indien se reconnecte avec ses racines, et Devereux l'aide à exprimer sa relation étrange aux femmes, en remontant aux 1ères de sa vie : sa mère, sa soeur, sa petite voisine qui aimait se faire tripoter... Et à comprendre combien ces histoires apparement anodines, l'ont influencées dans sa vie d'adulte. Nul concept plaqué dans ce film, la méthode de Devereux étant à l'image de l'homme : libre, fantasque et sympathique. Nul tentation de sombrer dans la déification freudienne du thérapeute, qui saurait tout mieux que son patient, la devise de l'ethnologue étant : " vous êtes celui qui vous connaissez le mieux dans cette vie". 
Le respect profond du thérapeute pour son patient est sans doute est à la mesure de l'aide qu'il peut lui apporter.

                                                            


 C'est cette bienveillance absolue de l'écoutant qui permet à un individu de recoller peu à peu tous les petits bouts de  lui. Ceux qui ont fait une analyse, avec un thérapeute digne de ce nom savent de quoi je parle ! 

En effet, l'humain est doué de parole, c'est sa particularité. Les mots permettent à sa pensée de se construire, autant qu'ils émergent d'elle. Aligner les mots, les souvenirs, les rêves, déceler les analogies, les liens, les contradictions, faire remonter les détails qui se révèlent finalement fondateurs de notre personne, et tout cela devant le miroir que nous tend une autre individualité, c'est la puissance de l'analyse. Oui, parler régulièrement à un individu qui nous aide dans notre chemin de connaissance de nous-même, nous permet de devenir la personne que l'on sait être au fond de soi. De libérer les blocages afin de renouer avec son potentiel personnel, celui que chacun possède à sa naissance, reprendre contact avec sa joie, son énergie vitale... la "cure de parole",  selon les termes de Freud, sert à cela.

Parce que cela se passe aux USA, la psychanalyse semble naturelle, beaucoup plus décomplexée qu'en Europe, même à l'époque, c'est dire !
Le psy ne serait-il point comme une esthéticienne de l'âme ? Qui nous rend de plus en plus beau, sans les vilains points noirs incrustés ? On en ressort avec une peau claire et éclatante. Les impuretés nettoyées. Et pas besoin que ça dure vingt ans, please ! Une durée limitée est gage d'efficacité, et ceux qui disent le contraire ont sans doute des intérêts financiers peu avouables, à garder leurs patients dépendants pendant parfois plusieurs années !



La parole est la connexion la plus forte, peut être, entre les humains. Elle rend notre esprit palpable.
Elle peut aussi l'obscurcir, en s'emballant. Une séance réussie est celle où les mots ont coulé spontanément, où ce qui avait à être dit ce jour-là a pu l'être, et a pu vivre en dehors de nous. Un extériorisation salutaire. Pour faire une analyse efficace, il faut déjà en avoir envie. Vraiment. Ne pas reculer devant le grand inconnu de honte, de vulnérabilité, de tabous, tapi au fond de soi. Car il s'avère qu'il est un ami, et même une part de nous fort utile. Faire face à soi-même, dans la plus grande nudité, sans fard, sans artifice. Et puis un jour, on sent que la page est tournée, que l'on peut arrêter l'analyse, que l'on a franchi un cap. Pour recommencer une analyse des vingt ans après, peut être... il n' y a que vous qui fixez les règles. Moi j'aime bien penser que je peux m'offrir ce supplément d'âme comme je l'offre un massage ou une coupe chez le coiffeur...


Le but du jeu ( de la vie ) n'est-il pas de relier tous les morceaux du puzzle pendant le temps imparti ?

                                                                                                                                                             EM

Muffins citron vert/chocolat blanc - sans gluten

J'ai reçu deux kg de citrons dans le panier bio cette semaine, alors je le décline sous toutes ses formes, décidant ainsi de me faire une détox du foie, agréable et douce, sur deux semaines. Je profite d'avoir des citrons non-traités pour les manger en entier, peau comprise.

                                      Muffins moelleux citron vert-miel

Ingrédients :
100 g de farine de riz complet bio
50g d'arrow root
Une pincée de bicarbonate
1 oeuf
50g de beurre salé de baratte
3 cuillères à soupe de miel
Le jus de 2 citrons +  les zestes fins
1 verre de lait de coco ou de punch coco ( j'avais un reste de soirée !)
50 g de chocolat blanc concassé en pépites

Recette :
Mélanger tous les ingrédients humides aux secs, puis verser dans des moules à muffins.
Cuire 20 min à four moyen.

Le côté acidulé du citron vert est adoucie par l'onctuosité du coco et du chocolat blanc. La farine de riz les rend croustillants, dorés par l'ajout du beurre. Ils ont disparu très vite, à peine eu le temps de les goûter !

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 EM