lundi 31 décembre 2012

HAPPY NEW YEAR

I'm in a lovely café in Penestanan (Ubud, BALI) writting in front of my perfect breakfast today : avocado, naan, kidney beans, cashew nut milk cappuccino... Having exactly what I felt like having !
I wish your a very very nice year 2013. Actually, a very last day of 2012 as well.
I always take any opportunity to celebrate something as a gift  of joy and sharing, and a chance to make some commitments to myself. Exemple : each time I CHEERS (with my drink), I say : "to love ! or, to my new project ! or etc..." with a deep intention. A way to never forget my path, and to stay on the right direction.

SO : tonight, big celebration in Ubud ! I always ask for a lot of love, this particular day... I 'll see...

Bonne année

EM


ONE MAIN RULE OF HAPPINESS

One easy rule,that we should NEVER forget :
DON'T THINK WHEN YOUR ARE TIRED !!!
Don't even give a try !

Don't try to solve a problem, to make any important decision, to have an argument with someone... Actually, when tired, just take it easy, protecting yourself and indulging yourself the best your can, to avoid a worst situation. Kind of low profile, consciously. My best teacher ? My cat !


You're a bit tired ? REST ! Relax yourself, even 5 minutes, but really !
Then GO TO BED EARLY (with a light reading, kids comics or boring Classic Novel).
Because the morning after : WELCOME BACK TO THE WORLD, MY FRIEND ! WITH A BIG SMILE TO LIFE !

Emilie JULLIN



vendredi 28 décembre 2012

BUTTERFLY YOUR LIFE !


I'm writting at my desk, and it starts to rain. Even better!




I decided to go down to the garden, to take a picture of a butterfly, to illustrate my blog.
I tried to but... Did U know that it's really difficult to « immortalize » a butterfly ? 
That's all I get !




Ok, the flowers are not so bad...

In french, we say « immortaliser », to mean to keep a picture who will last for ever. It contains an idea of keeping the substance of something for centuries and centuries, in an immobile way. So, a butterfly is the contrary ! A butterfly is « un papillon » in french, and we have a verbe derived from this name : « papilloner ». A girl can « papilloner » from a man to an other, it's mimetic of the speed, light moove of the butterfly, go to a flower to an other, following the breeze and desires. It have a connotation of lightless. To be light, non serious, uncapturable. Or if, means to die. So, take a cliché of a butterfly is quasi an oxymoron, antithetic concept. Cause a butterfly IS by essence incapturable in his lightness and freedom.
I always found the « chasse aux papillons » (to hunt butterfly) quite sad, the butterfly net as a synomym of death.
Like the cage, symbolize the prison, the immobility, the life  suddenly stopped.
The most important, is not be be tricken in our own prison. If we feel free in ourself, even in a cage we'll be pretty alive.  





E.JULLIN

BALI


Je n'avais pas compris que si je voyais autant de papillons à Bali, (et partout ailleurs, dans une moindre mesure tout de même), c'est parce que je suis moi-même un papillon.
En effet, lorsque l'on voit partout quelque chose autour de soi, c'est pour une bonne raison, peut-être bien que votre voisin ne voit pas du tout la même chose.


A chaque fois que je viens vivre à Bali, un mois ou six mois, dès les premières minutes, je suis entourée de papillons, colorés, légers, délicats. Ils me sortent de mes pensées. J'arrête de réfléchir et de m'inquiéter pour l'avenir, captivée que je suis par leur gracieuse envolée. Ils me ramènent au moment présent, par une contemplation ébahie et sans cesse renouvelée,de leur grâce.
EJ

Miss Butterfly



I'm a butterfly
Delicate and gentle
Who fly around the garden,
Following the wind, the smell of the flowers,
Drowned by the soft breeze
where he has to be,
Spread my wings, my colours, through the world :
BREATHE


DJEBEL AMOUR

Le roman Djebel Amour de Frison Roche, relate l'histoire vraie d'Aurélie Picard, jeune provinciale qui va voir son destin bouleversé en 1870, par la rencontre de Si Ahmed Tidjani, un prince magrébhin puissant, qui va tomber amoureux d'elle.
J'ai été littéralement transportée en Algérie avec elle, sentant en moi les bienfaits de la détermination de l'héroïne, une femme forte, qui sait ce qu'elle veut, et sait tracer son chemin sans se retourner. Son énergie est incroyable, car elle va fonder un palais, Kourdane, dans le désert du Sahara. Palais qui existe encore...
Ma mère est pied noire, ayant vécu à Affreville. Cela raisonne donc en moi avec une sensibilité particulière. Aurélie traverse toutes les villes que ma mère a évoqué devant moi petite : Affreville, Blida, Alger etc... Elle apprend l'Arabe, et s'intègre à son nouveau pays, elle qui vient directement de la région Bordelaise, d'un milieu modeste,aînée, responsable qui prend en charge la maisonnée entière, n'hésite pas une seconde quand l'opportunité de partir loin à l'aventure se présente. Elle tombe amoureuse de Si Ahmed, mais aussi et surtout des promesses de réalisation qu'il lui apporte. Rien ne lui sera épargné, elle doit lutter pour être la seule femme de son époux, apprend la langue arabe, s'habille et mange à la mode du pays, et jour après jour, se bat pour préserver sa confiance en elle, loin de tout ce qu'elle connait. Elle sera même empoisonnée alors qu'elle est enceinte, et perdra son bébé, et ne pourra plus en avoir. Mais loin d'elle toute idée de stérilité : elle fait prospérer la dynastie des Tidjani, mieux qu'aucun prince ne l'a fait précèdement. Elle a une main de fer,dans un physique de longue blonde féminine. Elle semble perdre toute culpabilité et avancer comme elle l'entend, acceptant l'autorité que demande son rôle et l'attitude intraitable qu'elle doit en conséquent adopter. D'autant que son époux se montre passif et peu dynamique, plus enclin à se bâfrer (il finira obèse, avec un diabète très avancé), mais ayant une véritable dévotion pour son épouse chérie.




La lucidité d'Aurélie m'a frappée. Elle ne se fait aucune illusion sur son mariage et leur passion, passagère, sachant qu'il ne tient qu'à elle de le transformer en amour et en respect, ce qu'elle fait, sans jamais se compromettre outre mesure.  
J'ai adoré le dépaysement que m'a procuré ce roman historique très documenté. Et c'est décidé, je vais aller voir ce qu'il reste de Kourdane ! Je sens qu'elle est de ma famille cette femme-là, peut être une ancêtre... 

E.Jullin


jeudi 13 décembre 2012

LES VAISSEAUX DU COEUR B.GROUT


Les vaisseaux du cœur de Benoîte Grout

C'est âgée de 75 ans que cette femme de Lettres, féministe de renom, nommée Benoîte Grout,rédige ce magnifique roman autobiographique, inspiré de son histoire d'amour adultère avec un marin breton, s'étendant sur une quarantaine d'années.
Tout sépare Gorge (le nom de son personnage féminin), et son amant, fièrement rebaptisé Gauvain, pourtant, le corps a son langage et sa vérité, que nul ne peut défaire, pour peu d'oser sauter le pas, celui des conventions, pour trouver sa part de liberté. Elle, parisienne intellectuelle, lui travailleur de la mer, qui se fait chevalier courtois, malgré sa rudesse et sa rusticité. Ils se connaissent depuis leur enfance, et depuis leur premier baiser volé lors d'un bal, leurs rencontres se sont faites passionnées, essentielles à leur vie ; parfois espacées de plusieurs années, toujours au gré de leurs voyages (Seychelles, Canada...), l'universitaire retrouvant le marin au long cours, une semaine grapillée deux fois l'an.
L'auteur, se fait proche de nous, par la qualité et la sincérité de son récit. Elle dévoile chaque facette des étapes d'un amour solide, ancré, fait de chair, sans fards. Elle perce au cœur, parlant crûment de sexe,avec toute la beauté que comporte la nature dénuée d'artifice. La limpidité du ton bouleverse, car elle n'est pas dans l'enjolivement, apanage habituel des histoires d'amour passionnelles. La simplicité des corps, du sexe féminin notamment, touche à l'essence même de la complétude entre homme et femme, de leur similitude sans barrière.
Le dernier chapitre a fait jaillir mes larmes plus qu'aucun autre livre, me libérant d'un chagrin sans doute ancien, me laissant une impression de gratitude intense. Et cette leçon de vie entre toutes :
VIS MAINTENANT, OSE AIMER, LE VIVRE, L'EXPRIMER, SANS CRAINTE DU RIDICULE NI DE L'ECHEC, PUISQU'IL N'EXISTE PAS EN AMOUR !
EM


LIEUX DE TRANSIT


Aéroport de Kuala Lumpur
Les aires de transition m'inspirent toujours : gares, aéroports, métro, bus... Tous ces lieux de départs, d'arrivée, de changement symbolisent pour moi l'acte d'avancer.
Découvrir des visages, les observer, imaginer des histoires..., comme le plus passionnant des spectacles, celui de la vie en action. Encore mieux qu'au théâtre.
Je m'assois au Starbuck, à côté d'une jeune malaise qui a l'air de faire des exercices de maths sur un cahier. Je prends quelques photos des gens autour de moi, sidérée par l'influence galopante de la culture américaine en Asie du sud est, et ses conséquences : de plus en plus de gros indonésiens ou malais, si longilignes et menus habituellement, casquettes vissée sur la tête.... Tous ces jeunes assis sous la clim, les yeux rivés sur leur I Phone, ingurgitant compulsivement à la paille, leur « frappuccino » débordant de chantilly, boisson sucrée écoeurante, servie directement dans des gobelets de plastique, qui doivent constituer à la fin de la journée un monceau de détritus aberrant !




Le premier individu qui accroche mon regard, est ce jeune à casquette, dont l'obésité semble conférer l'assurance des gros rappeurs noirs américains. Son plateau repas parle pour lui : club sandwich au pain blanc dégoulinant de mayonnaise, un énorme gâteau en dessert, arrosé d'une boisson sucrée taille géante. Il fait face à un ami, mais n'échangerons pas un mot du repas, trop absorbés par leur écran. Sa respiration soulève juste le haut de sa poitrine, dans une attitude d'effort dont il n'est même pas conscient. Le visage bouffi et le teint jaunâtre révèlent une condition physique bien poussive pour son jeune âge, ses cernes trahissent un foie déjà surchargé. Se dégage de lui une impression malsaine. 


Me vient alors cette réflexion : il est si facile de se déconnecter de sa nature, dans un environnement urbain. En outre, être relié de façon perpétuelle au net par les téléphones, ne permet plus de faire fonctionner son instinct. J'aime l'idée de laisser la vie décider d'une rencontre avec un ami. Je me laisse guider par mon envie, et en général, ça fonctionne.
Un jeune homme et une jeune fille attirent mon regard. Ils ressemblent à deux siamois, approchant leur visage l'un de l'autre pour se photographier puis contempler leurs clichés ; leurs poignets se touchent, ils me semblent collés. Bien qu'ayant les yeux rivés sur leur téléphone, ils sont reliés l'un à l'autre Je tente de capturer leur similitude, leur gémélité 




Je suis une des seules de ce café à ne pas avoir l'attention prise par la lecture de mes mails ou Facebook ou textos. C'est un lieu de transit, ici, d'attente, pas de rencontre.
Après avoir pris pas mal de photos, j'engage la conversation avec ma voisine de table, qui a le nez sur son cahier d'exercices (Cf photo). Elle est malaise, a 20 ans , et étudie la médecine à Bangalore, en Inde.




Elle a l'air fascinée par le fait que je voyage tant, et me questionne sur ma vie amoureuse. Elle semble s'interroger sur les relations à distance. Son copain est resté en Malaisie, elle se demande si cela peut durer. Ses études vont se poursuivre encore 3 ou 4 ans loin de son pays. Je lui raconte que je reviens de Phnom Penh, où j'ai rendu visite à mon copain, rencontré lors de sa tournée à la Réunion, mais que je ne sais pas du tout si je vais le revoir. Je ne sens pas d'émotions particulière à l'évoquer. La notion d'attachement revient dans notre conversation. Le voyage me procure le détachement nécessaire à ma vie, pour profiter de ma liberté d'individu. Mon énergie est excellente, bien que je n'ai que très peu dormi depuis 2 jours. Cette partance pour Bali finalement me réjouit le cœur, alors que je pensais que Scott me manquerait cruellement. Je me sens joyeuse, terriblement vivante, pleinement dans l'instant, appréciant grandement cette journée de transit entre le Cambodge et Bali.
Ce temps de latence m'est précieux pour faire le point sur ma vie et ce que je viens de vivre. J'observe avec délice le spectacle de la vie, j'échange, je mange avec appétit ce Thali indien délicieux, je savoure ce cappuccino...
Plus tard, les turbulences de l'avion duquel j'écris me serrent le cœur, et me nouent le ventre. J'ai peur en avion, depuis celles si impressionnantes vécues le mois précédant, qui ont déclenché la panique à bord.
Puis, captivée par deux immenses et imposantes blondes platines parlant haut, devant moi, j'oublie ma peur. 


Leur blondeur et leur maquillage clinquant, leurs baskets jaunes fluo, leurs casques audio vert pomme, rendent un contraste étonnant avec le reste des passagers, fins et discrets, d'origine asiatique. La vulgarité et le côté « cheap » (Cf photos) dans toute sa splendeur me font parier qu'elles se rendent à Kuta, à Bali, haut lieu de beuveries et de plages moches, prisé des jeunes australiens.





EM