vendredi 4 avril 2014

PAROLE TAOISTE APAISANTE, QUOI QU'IL ADVIENNE

"Je bois mon thé, je mange mon riz. Je passe le temps comme il vient, admirant le torrent qui coule plus bas et regardant là-haut les montagnes. Ah que de liberté, que de paix !" Paroles d'un taoïste

 chrétien ( taoïste ?) de Cluny


Lire cette phrase m'apaise et me donne un sentiment d'immortalité, d'intemporalité... Toute ambition, toute tristesse, toute anxiété, toute insatisfaction disparaît face à la beauté de la nature, quand on arrive à la voir. Et c'est vrai que quand je jette un oeil sur le Dimitile, de ma fenêtre, je sens que quelque chose de plus grand que moi veille sur moi. Voir cette montagne chaque jour quand je me lève est une bénédiction, cela m'élève l'âme. Je me vois gravissant le sommet. Toutes les guerres et les luttes humaines, les quêtes et les vindictes reviennent toujours à la même chose au final : une envie de se sentir heureux, de se sentir vivant. 

J'aime beaucoup cette idée de se satisfaire de choses simples et vraies, à tout âge de la vie, et voue de l'admiration aux vieilles gens qui poursuivent leur oeuvre et vivent leur quotidien comme si la vie ne finissait jamais. Ils m'inspirent. 
Je me vois très bien en vieille femme plutôt mince et sèche, vive encore, à écrire des essais et planter des laitues, apaisée des tourments que la vie m'a donné, juste là pour grapiller encore et profiter de chaque instant de joie qui existe.

Des vieilles pierres de Bourgogne, aussi immuables que le temps et la vie
En fait, je n'ai pas besoin d'attendre d'être vieille, me direz vous. Certes, mais je sens encore la tension de ma volonté, de mes passions qui m'emportent, de vieux bagages qui remontent à ma mémoire parfois avec de la culpabilité. Et mes envies de réalisations non encore assouvies (et que je pense devoir réaliser), qui me motivent, et qui parfois me plombent, me plongeant dans l'insatisfaction. Vieille, j'ignorerai même jusqu'à la signification de ce mot : culpabilité. Je vivrai encore plus selon mes règles, et n'aurais plus aucun scrupule à me détacher de ce qui ne me convient pas. 

Cette phrase taoïste est si apaisante dans ces temps de compétition, où tout est donné à voir, où tout est commenté, rendu public, où le sens de la vie même semble se résumer à la célébrité ou à la fortune... Elle remet les choses à leur juste place, et montre que se satisfaire de l'essentiel, dans la joie, est la clé du bonheur.
         
                                                                                                                                                             EM

1 commentaire:

  1. Jai pas eu le temps pendant mon voyage de venir faire des comments sur ton blog, mais je lisais tes textes sur mon mail et j'ai recopié cette phrase taoiste pour la coller au mur de ma chambre dans l ashram. Génial...elle m'a aidé a ne pas faire grand chose quand je me sentais mal de pas remplir mes journées dactivités. C'est parfait faire de la contemplation pour retrouver le silence en soi.

    MeRCI

    gros bisous

    RépondreSupprimer