vendredi 11 juillet 2014

LA PEUR NE MORD JAMAIS AUSSI CRUELLEMENT QUE LES REGRETS !

    Avoir peur avant d'entreprendre quelque chose de nouveau, c'est normal, et même assez sain. Le courage, en fait, c'est de surmonter ses peurs et d'agir. Ce qui est du courage pour moi ne l'est pas forcément pour toi. On a chacun nos limites, notre passé, qui nous influencent différemment.
Il y a des peurs bénéfiques, celles qui nous protègent contre un vrai danger : du style sauter d'une falaise sans son parachute. Mais les autres ? Celles du quotidien, qui nous empêchent de téléphoner à Patrick alors qu'on en meurt d'envie, qui nous empêchent de monter sur scène avec les copains de la troupe d'impro, qui nous empêchent de porter des lunettes de vue vertes fluo... Elles sont basées sur notre peur du jugement de l'autre, qui n'est qu'un miroir de ce que l'on pense de soi-même : Patrick est trop bien pour moi, il ne va même pas me regarder, je vais me ridiculiser sur scène, personne ne va rire, mes collègues vont  encore se moquer de moi... 

     Sérieusement, tout ça pour votre petite personne ? Hey, la terre ne tourne pas autour de vous et de vos "défauts". En fait, Patrick sera probablement content que vous l'appeliez ( et quand bien même il ne se préoccupe que peu de vous, vous vous sentirez BIEN de l'avoir fait, et prête à passer à autre chose si besoin est, plutôt que de bloquer encore deux décennies de plus sur ce gars). Sur scène, au moment T, vous oublierez tout pour devenir la situation que vous incarnez et vous vous sentirez bien et énergisée après. Vos lunettes, elles vous apporteront la touche finale personnelle qui révèle votre style, et peut-être qu'après quelques remarques moqueuses ( ou élogieuses !) vous vous demanderez comment vous avez pu vous retenir pour quelque chose d'aussi simple et idiot qu'une paire de lunettes de vue. 

That's me in the streets of Saint Pierre



   Allez au bout de vos rêves ! Jean-Jacques ( Goldman, pas Rousseau) avait raison ! Les regrets sont bien plus lourds à porter que les appréhensions et les fausses pudeurs de l'égo. 
     La seule solution : faire face à vos peurs.

    J'ai envie d'ouvrir un salon de thé, lieu culturel et communautaire, depuis longtemps, où je pourrais servir de la bonne cuisine créative, et échanger avec des gens ouverts. J'ai trouvé un local. J'hésite à signer, toutes mes peurs remontent, je ne vois plus les petits détails administratifs, tout me paraît compliqué, je tergiverse...  La pensée qui m'aide ? Je n'ai rien à perdre à écouter mon envie et à me lancer. Qui ne tente rien n'a rien. 
   J'ai parfois fait des choix extrêmes dans ma vie, sans filet de protection, et la chute a été douloureuse. Mais pas mortelle ! Ce qui est génial ? J'ai appris de mes expériences, et je sais prendre du recul, me protéger correctement, et ne pas prendre de risques inconsidérés. Je n'ai pas envie non plus d'être trop raisonnable. Je veux écouter mon instinct, celui qui me dit GO, ce brin de folie qui me fait parfois faire des trucs barjos, pour le meilleur ! Je ne veux pas être rangée et bien pensante, prévoir ma retraite ( et pourquoi pas le type de bois de mon cercueil aussi ?!). Je veux juste laisser  la parler la flamme de vie en moi, la laisser brûler, qu'elle éclaire mon être. Plutôt que de laisser la chandelle s'éteindre à mi parcourt, soufflée par le vent froid des pessimistes '(et de mon jugement sévère sur moi), je veux qu'elle brûle jusqu'au bout ! 

Pour le salon de thé/restau bio, suite au prochain épisode.

                                                                                                                                            EM

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire