samedi 13 juillet 2013

RESPECT DANS LE TRAVAIL (SUITE)

     La vie est incroyable !
    Avant d'arriver au restaurant où je travaille hier, après 4 jours de repos (le temps étant moche, ils n'avaient pas besoin de moi), je fais le point avec moi-même et mets au point mentalement les limites à poser avec mon manager, que je ne supporte pas. Je me sens anxieuse, car aucune envie d'aller travailler dans cette ambiance délétère.

   A mon arrivée, j'apprends qu'il y a eu du changement en mon absence ! Il est parti il y a 4 jours ! Viré ? EN tout cas, grosse dispute avec le patron. Je n'en crois pas mes oreilles !En fait, il n'y a pas de mystères, les gens qui sont sans cesse en train de critiquer négativement les autres derrière leur dos, en tournant leur veste, liguant les employés les uns contre les autres, disant du mal du patron pour ensuite lui lécher les bottes, et bien la loi du karma fait que cela n'est pas un système VIABLE ! NON ! La preuve !

    De m'être ouverte la semaine dernière en toute franchise et transparence au patron, lui expliquant que le fait d'être nouvelle n'autorise aucunement mon responsable à me manquer de respect, à fait bouger les choses, même si je pensais que c'était à mon détriment, puisque tous deux s'étaient soudainement ligués contre moi. Et là, leur petite équipe toxique a explosé ! sans crier gare ! Waow ! Tout passe dans la vie... et je m'en fichais un peu à dire vrai...
Cela ne m'empêche pas de faire bien mon travail et d'apprécier la compagnie de mes collègues, avec qui l'entente est bonne.

   Il reste nécessaire que je repose encore mes limites avec le patron, extrêmement misogyne et irrespectueux, sans doute sans en avoir conscience du tout.
   Hier je m'occupe seule de la terrasse du haut, et voyant que les clients affluent, je le fais remarquer à mon patron. Il va voir et me répond : "vous vous foutez de ma gueule ? Comment vous feriez avec 200 personnes ?". Je suis choquée par son ton insultant, car je gère plutôt bien le service de la terrasse. Il hurle : "Comme vous êtes incapable, j'appelle Thierry". Thierry est un extra comme moi, que l'on appelle n'importe quand. Il était venu ce soir, car le patron le lui avait demandé, puis l'avait renvoyé chez lui, pensant que les clients n'étaient pas nombreux. Or il buvait encore un verre sur la terrasse. Il a donc rechangé d'avis et lui a redemandé de finalement rester. Thierry est arrivé pour m'aider, le patron , sur un ton méprisant : " Vous prendrez les commandes, elle fera ce que vous lui direz ne la laissez pas prendre de commandes."
Résultat des courses ? La plus grosse affluence de l'été commençant ! Nous avons fait énormément de couverts et une grosse recette à en juger par le sourire du boss. J'ai assuré royalement, au vu des pourboires, des commentaires de mes collègues, et de mon patron, forcé de constater que je faisais du bon boulot. Il a essayé de me prendre en faute deux fois, mais manque de chance, c'est lui qui avait commis les erreurs. Je suis irréprochable, afin de donner le moins de prise possible à sa violence. Son ton doucereux avec moi le reste de la soirée m'a mis la puce à l'oreille : il veut que je traduise sa nouvelle carte en anglais, comme je suis la seule à parler anglais. 

   J'ai trimé hier de 17h à minuit non stop, en supportant les humeurs du boss, qui a été très exaspéré quand le chef ma préparé une assiette pour manger (en 5 minutes), et ne manquant aucune occasion de casser du sucre sur mon dos (et sur le dos de tout le monde d'ailleurs). Paradoxalement, il me pose plein de questions et je sens que je l'exaspère et l'excite en même temps. Questions auxquelles je me fais un immense plaisir de ne point répondre, car totalement déplacées. De même, lorsqu'il m'invite à prendre un verre en fin de service, il est bien évident que je refuse, trop contente d'aller me faire masser par mon belge à la maison ! 

    Voici ce que je voudrais lui dire : 
1. Être mon supérieur hiérarchique ne lui donne aucune droit de me manquer de respect.
2. Le fait que je sois nouvelle n'autorise en aucun cas le dénigrement, bien au contraire.
3. Mon essai a été très concluant, sur ses dires ainsi que ceux de mes collègues, donc si je conviens, le reconnaître et sinon, me virer. Pas m'exploiter en me faisant croire en prime que je ne fous rien.
5. La communication fonctionne mieux entre individus avec de la franchise et du respect, plutôt que d'insulter la personne dès qu'elle tourne les talons. Son équipe tournerait mieux.

   Comme toute expérience de vie, elle est bonne à prendre dès lors que je n'y perds pas ma personne et mon âme. En l'occurrence, je ne vends pas mon âme au diable, dis ce que je pense et tente de maintenir les limites de l'acceptable, dans un milieu où l'abus est légion. Et puis, je le reconnais, cela n'est que temporaire et ne me poserais aucun souci d'arrêter. 

Après tout, je ne suis pas "cloîtrée" là-bas !

                                                                                                                    EM, à votre service.

                                

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