samedi 20 juillet 2013

L'HISTOIRE D'ALI (Part 5.)

    Ce samedi-là, Ali se réveilla tard, encore fourbu de la course qu'il avait effectué la veille. Sa boîte participait tous les ans à un marathon, et il avait fini 3ème. Etonnant pour lui qui ne courrait que peu. Il avait eu envie de tout donner, de se dépasser, d'aller au-delà de ce qu'il pensait humainement possible d'effectuer. Il avait senti en courant qu'il se décrassait, et pas seulement le corps, mais surtout son esprit. Toutes ses tristes pensées, son marasme, son ennui s'étaient envolés au fil de la course. A chaque kilomètre avalé, un regain de vie affluait. 
    L'euphorie de la course était restée en lui après. Il se sentait moins immobile, moins passif dans sa vie. Se remettre en mouvement physique, certes extrême, l'avait décoincé de son ornière.
   Les courbatures furent terribles, l'obligeant à marcher comme Aldo Maccione tout le week end. Il sentait à nouveau chaque muscle de son corps, et savourait la détente après l'effort.
    "Le secret est peut-être de ne pas trop attendre de la vie, car elle nous donne toujours quelque chose que l'on n'imagine même pas. En tout cas, je me sens bien", songea-t-il avant de se masser les jambes à l'huile de nigelle ramenée du bled, et dont il n'avait jamais su trouver d'usage.



                                                                                                                                          EM

1 commentaire:

  1. Courir, quelle belle façon de bouger l'âme et le corps.
    Jai bien aimé, celui là et le 4...

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