lundi 28 janvier 2013

LE SERMON DU JOUR


J'aime le charme suranné des petites villes de province (typiquement Nantua, par exemple), si désuettes. Installée à la terrasse d'un petit café de Cilaos, village niché au cœur du massif réunionnais, où je passe une semaine au ralenti, au rythme local paisible. J'en viens même à penser que c'est l'heure du thé, et ma cup of tea vient accompagnée d'une part de délicieux gâteau patate, à l'image des créoles, généreux (et fort roboratif!). Après le marché avec ma mamie créole ce matin, je suis passée à l'église Notre Dame des Neiges pour la messe dominicale, mûe par ma seule curiosité – je suis une vraie novice - et par mon envie de partage spirituel. Quelle déception ! Le prêche du prêtre était confondant d'idées préconçues sur ce qu'il faut faire ou pas pour être un bon catholique, le tout servi dans un jargon de tournures toutes plus négatives les unes que les autres. « Il ne faut pas, vous ne devez pas, pêcheurs, allez à la messe sinon... »
Pas envie de culpabiliser aujourd'hui, je prends mes cliques et mes claques, j'irai trouver le seigneur là où il se planque (et je devrais bien y emmener aussi ce prêtre aux chakras bloqués !)


Je pensais à Jésus, si seul dans son combat par moments, mais si convaincu, et animé d'un tel amour et d'une telle tolérance. Les personnes qui nous inspirent des choses positives sont précieuses. Pourtant, comme il est vite fait de s'appitoyer sur un accident ayant eu lieu à l'autre bout de la planète, juste pour le plaisir de plaindre d'autres que soi, et ça donne le parfait prétexte pour justifier son manque de joie quotidienne.
A l'instant même, une dame vient de rentrer mon cœur en or sous mon tee-shirt en me disant : « Ohlala, il y a plein de voleurs, c'est si vite arraché !». Imaginer cela dans ce petit village tranquille m'a fait sourire. Je me suis esquivée, pas envie d'absorber sa peur...
Les gens qui se battent pour tracer leur chemin, suivant leur seul instinct, sont un modèle de force, de foi, que j'aime à rencontrer, à lire, à écouter. Je souhaite moi-même, par la vérité de mes actes, pas l'honnêteté de mes paroles, par mon courage, ma ténacité, ma foi éternelle en la vie, par la confiance sans cesse renouvellée que je porte chaque jour à ma réalisation personnelle, avec la discipline du petit artisan, par l'amour infini que j'éprouve du fond du cœur pour les êtres qui m'entourent, pouvoir inspirer d'autres êtres. On m'a souvent renvoyé que mon enthousiasme est une aide précieuse, et que j'ai inspiré de nombreuses personnes à se réaliser. En faisant cela, je conforte moi-même mon propre chemin, et je vis ces échanges comme des encouragements. Il est nécessaire pour moi aussi d'être entourée de personnes encourageantes, qui savent m'imprégner de leur foi quand la mienne est en chute libre (ce qui ne manque pas d'arriver!).
On œuvre tous pour la même chose, au final, et on est tous positivement influencé par les âmes sincères, bienveillantes, généreuses, même si on préfère les critiquer parfois, quand leur liberté nous remet en question.
Alléluia mes frêres, paix sur la terre comme au ciel,
JOIE du ciel sur la TERRE* : ici et maintenant !
Namaste


*les paroles d'un cantique que j'ai chanté à tue tête pendant la messe, ça me parlait !

EM

2 commentaires:

  1. Moi par exemple...tu m'inspires, tu me donnes envie de faire confiance à la vie, quand je la regarde sur le côté..je suis d'accord avec toi, il faut bien s'entourer de gens positives bienveillants et qui cherchents la vie a poumon plein avec une force motrice énorme.

    Besitos!

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  2. Oui, faisons confiance à la vie, qui nous amene toujours ce qu'il nous faut, pour peu qu'on sache prendre ce qu'il y a de disponible en magasin.
    Moi aussi tu m'inspires carino, et tu m'aides à retrouver confiance qd le désespoir m'assaille.

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