vendredi 1 novembre 2013

BLUE JASMINE de WOODY ALLEN Attention chef d oeuvre !

     Waow, the last Woody is ABSOLUTELY AMAZING !
   Jasmine, belle blonde "classy" new yorkaise, interprétée par une Cate Blanchet à fleur de peau, vient habiter chez sa soeur à San Francisco, après le désastre matrimonial et financier qui l'a dévastée. Et pour cause, elle était mariée à un "Madoff" en puissance, qui la trompait et trompait son monde dans les affaires. 
Le fossé qui sépare Jasmine du genre de vie que mène sa soeur est abyssal. Elle va devoir faire face à la dure réalité d'un autre monde que le sien.
Mais tout serait trop simple si le film énonçait une évidence : que la vérité dans le couple permet une vie plus douce, par exemple, ou que l'amour fraternel et familial est plus fort que tout. Non, tout est ici balancé au spectateur, qui ne peut que suivre Jasmine sur son navire, secoué par des tempêtes toutes plus énormes les unes que les autres. Et que penser ? Qu'elle n'est qu'une snob de la Vème avenue, incapable de s'intéresser vraiment aux autres ? Que sa soeur ne sort qu'avec des minables avachis devant des matchs, leurs bières à la main ? Finalement, peut-être que sa soeur est plus heureuse avec ce genre de gars, car ils lui correspondent ? Et Jasmine ? Est-elle heureuse de se marier avec un homme qu'elle connait à peine, juste parce qu'il lui permet une vie fastueuse et bien classique, en sécurité sur un paquebot de luxe ? Que veut nous dire Woody ? Sa narration est une réussite, alternant flash back et scènes actuelles.

                                    blue-jasmine_jasminejpg

    La force de ce film réside dans la qualité de l'interprétation de Cate Blanchet, qui reflète l'intériorité tourmentée de cette si "superficial and selfish girl" avec tant de vérité que l'on ne peut que s'identifier avec elle. Les lieux sont filmés avec brio : New York et San Francisco, avec plus de réalisme que ses derniers films (Barcelone ou Rome étaient idylliques, ici, on a une image plus "juste"). On revient à des films intenses des 80's comme Interiors ou Manhattan, avec le glamour et le stupre d'un Match Point.
Woody semble s'être interrogé sur la notion de "fake" and "true". Du vrai et du faux, à l'image des diamants que Jasmine reçoit en gage d'amour. Que veulent-ils dire si elle est constamment trompée ? Que recherche-t-elle dans sa vie ? Juste à acheter des robes Chanel et à recevoir dans leur immense appartement ? Et les différentes classes sociales ne peuvent-elles pas se côtoyer ? Est-ce si difficile d'avoir de vrais rapports quand un couple a une maison de vacances dans les Hamptons et l'autre un appartement loué dans un quartier populaire de San Fran ? La vie se résume-t-elle à cela ? Sommes-nous SI conventionnels ? Seriously !

    Ce film donne une leçon, très rude, sur les choix que l'on peut faire dans sa vie, sur la confiance que l'on fait à l'autre ; et l'on sort en se disant qu'il est peut-être préférable dans la vie, de (ne!)compter (que!) sur soi.
This movie is just...... WAOW ! Pour moi, grande fan de Woody, un de ses meilleurs, et pas des plus légers.

                                                                                                         EM (who is still in NY and San Fran)

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