vendredi 15 mars 2013

EPISODE 5 : Y A-T-IL UN PILOTE DANS L'AVION ?


     Après le rêve de cette nuit, où je flottais dans une merveilleuse impression de protection, de tendresse, de complicité, d'amour quoi, avec mon mari (sous les traits d'un beloved ex), j'ai eu une envie crue d'être dans la nature.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas senti si profondément combien le couple peut être le lieu sacré d'une fusion rassurante et excitante, possible seulement quand chacun sait QUI IL EST.

Les volets du bonheur !

Alors cela existe donc, ce type de relation, qui confère une force inouie et une place légitime où que l'on se trouve ? Que nous disent nos rêves, quand ils sont des visions, des révélations ? Ils nous ouvrent un monde, que l'on n'ose même pas imaginer avec notre esprit...
Craig le pilote m'a proposé de me faire découvrir San Francisco aujourd'hui. Comme par hasard, au même moment, Bob le pilote me propose de me faire découvrir la Napa Valley, le même jour. Oui,je précise que les pilotes de ligne de cette ville semble irrésistiblement attirés par les jeunes françaises originales qui écrivent dans les Starbucks, car tous deux m'ont abordé à deux jours d'éccart. J'aime la spontanéité américaine.
Mais aujourd'hui, je n'ai pas envie de parler, ou alors avec quelqu'un qui me connaît bien, suffisemment pour me laisser mon silence créateur.


Ici, dans ces collines, la vraie Californie, cette nature luxuriante, et une vieille ferme avec un moulin, des ruches... je m'installe dans l'herbe, le soleil brille, et des coccinelles me montent dessus. 



Je me sens si tendre et vulnérable, comme un ourson, que la seule chose qui me fait envie est l'odeur de l'herbe. Je sens que je rentre en contact avec une part de moi précieuse, et je ne veux pas la laisser filer... Les pilotes attendront... L'agitation consumériste de Bisounoursland me ferait perdre mon inspiration. Envie de rester en moi-même, tranquille, paisible, car quelque chose d'intense est en train de prendre forme. I NEED TO MAKE MYSELF MINE. Probably cause am loosing myself in this environnement...
Aujourd'hui, je ne suis qu'à moi. Pas de sourire forcés, pas d'enthousiasme dans la voix. Rien. Nada. Ici les femmes paraissent si sûres d'elles, de vrais buldozer (maquillés et botoxés!) Mon contraire en quelque sorte.


La créativité ça se travaille, ça se nourrit. Faire le silence intérieur est nécessaire, car. le bruit brouille les pistes. Un sage indien conseille de ne pas bouger sa tête sur l'oreiller, au réveil, si l'on veut se souvenir mieux du rêve.
C'est pareil pour l'inspiration. Elle est une flamme fragile et vascillante, qui demande de l'attention, sinon elle s'envole. De l'immobilité, afin qu'elle grandisse, comme une incubation.
Moi, ces jours-là, je dis que « j'infuse »... comme le thé...

                                                                                                                                      EM

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