vendredi 1 février 2013

Après le cyclone, un rayon de soleil !


Et c’était donc bien vrai, ce que disait ce livre hier soir : quand on force trop sur les choses, c’est que quelque chose ne va pas. Je me connais bien et sentais bien que mon anxiété était un signe à prendre en considération. Je m’inquiétais tant sur les détails de mon arrivée aux USA, que j’en perdais le sommeil (cela fait bien deux mois que je me tracasse, par intermittence, que j’envoie une tonne de petites annonces et que je ne reçois pas ce que je veux). Alors que j’étais SI BIEN dans ce petit village de montagne, le bien nommé Entre Deux (je l’ai réalisé par la suite, je suis entre 2 vies, entre 2 mondes, en période de transition), dans la merveilleuse maison de ma merveilleuse amie. Tout y était : l’inspiration et le calme propice à l’écriture, la nature à proximité, des chats partout, une cuisine équipée et des placards regorgeant de graines et de bonnes choses, le tout dans une franche entente avec mon amie. Tout était idéal, et facile.
Les collocs et apparts que je trouvais à San Francisco ne m’enchantaient guère, et je voyais mon départ approcher avec appréhension (mon billet est pour le 10 février). J’ai engagé la procédure de VISA, ma fête de départ prévue, bref… J’avais la pression… Mais laquelle, au fait ? Celle de faire ce que j’avais dit. Mais pour qui ? Pour ceux à qui je l’avais dit. Car moi, je suis plutôt du genre flexible…
La nuit portant ses judicieux conseils, ce matin, en me levant, j’ai décidé de reculer mon départ, pour un moment plus propice, quand l’opportunité réelle se présenterait. Mais il restait une question à régler : le logement. Je me sentais gênée de demander à mon amie de rester plus. Avant même que j’ai fini ma question (puis-je rester plus longtemps chez toi ?), son immense sourire spontané ne m’a laissé aucun doute : elle semblait même ravie. Et moi donc ! Voilà une question de réglée, je peux rester autant que je veux.
Juste après, je relève mes mails, et là, surprise : un message d’une connaissance de Bali, qui m’avait proposé sa maison proche de SF, il y a 6 mois, avec beaucoup d’incertitudes. Elle me demande si je suis toujours OK pour garder son chat et sa maison du 6 mars au 20 avril ! C’est la veille de mon anniversaire, en plus ! C’est idéal pour moi, cela me laisse le temps nécessaire pour profiter de cette vie tranquille de village, de peaufiner mon roman et de l’envoyer à l’éditeur corrigé, de faire un millier de recettes pour mon blog, de vivre la belle et douce vie ici… et de partir en Californie avec l’envie. Et l’envie est revenue !   
La journée qui a suivi n’a été qu’enchantement. Descendue au village pour quelques courses, c’est comme si le chemin s’éclairait devant moi : chaque personne rencontrée m’a dit des choses positives, j’ai trouvé des cours de yoga et de Tai chi, la médecin chez laquelle je me suis arrêtée est comme par hasard homéopathe, elle m’a prescrit quelques séances de kiné, je me suis retrouvée chez un charmant kiné/ostéopathe, etc etc…
Et à l’instant où je vous parle, je reçois un mail d’une connaissance de Bali, que j’avais oubliée, alors que j’ai adoré cette personne, me disant que son cousin est professeur et activiste à San Francisco, et qu’il pourra être un bon contact pour moi là-bas. Ma compagnie aérienne peut me changer mon un billet pour LA date qui me convient au tarif qui me va, ce qui est la cerise sur le gâteau.
What else ? Non, je ne vous dirais pas que le voisin s’appelle George ! (quoi, que ?!!), il s’appelle Henri Paul, il a 8 ans, et on a eu une discussion d’une demi heure passionnante sur l’importance des limites dans la vie. Il m’a invité à entrer prendre un café, sa mère a été surprise, car d’habitude il est « sauvage » et très direct. Il est brillant et inventif. Elle m’a appris qu’il a beaucoup de retard et est en classe spéciale pour handicapé. En fait, il a juste besoin de trouver des gens qui vivent dans le même univers que lui. Le mien, quoi !


Alors je dis VIVE LA VIE, et la leçon du jour pour moi, c’est que quand on lâche prise sur quelque chose qui nous tracasse, pas passivement, mais en essayant d’envisager d’autres solutions que celle à laquelle on s’accroche, on se reconnecte avec ses vraies envies, et la vie coule. Toute seule, avec simplicité.
Je ne suis pas prête d’oublier cette leçon, car j’ai rarement eu autant de réponses positives en si peu de temps, de manière aussi directe.
Essayez, ça marche !

EM

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